1772 01 13 HANDWERK CONDILLAC

Sommario

13 gennaio 1772.

Da Hans Georg Handwerk [Parma] a Étienne Bonot de Condilac [Paris].

Handwerk, economo della Stamperia Reale di Parma, notifica all’autore del Cours d'étude pour l'instruction du Prince de Parme che i tredici volumi dell’opera sono sostanzialmente conclusi; gli richiede informazioni su specifici aspetti concordati in precedenza e circa i dettagli della vendita e della spedizione.

Transcrizione

Copie d’une lettre écrite à Monsieur l’Abbé de Condillac de Paris par J. G. Handwerck de Parme, le 13 janvier 1772.

L’arrangement de votre ouvrage qui s’imprime dans l’Imprimerie Royale étant confié à mes soins pour ce qui regarde l’assemblage et le collationnage, je ne laisse pas, Monsieur, d’y travailler avec toute l’activité qu’un ouvrage aussi étendu que le vôtre peut demander, tant pour l’exactitude que pour l’ordre en général, et j’ose me flatter qu’étant obligé de voir tout par moi même que le tout ne réponde à la bonne idée que vous pouvez vous en former.

Toutes ces raisons jointes à l’intérêt que vous y prennez m’engagent à vous informer de l’état actuel de votre ouvrage, dont je suis d’autant plus charmé de vous donner des nouvelles que par le départ de Monsieur le Marquis de Felino vous n’en aurez surement pas si souvent.

Les tomes 4, 5, 6, 7, 9 jusqu’à 13 sont, comme vous savez, achevés d’imprimer. Les cartons que vous avez envoyé pour les tomes 5, 9, 10 et 12 sont également tirés ainsi que les errata. Les volumes pour lesquels les cartons sont destinés, étant déjà collationnés et mis en ballots, ce n’est pas sans peine et travail que je suis obligé de remanier de nouveau ces volumes pour mettre les cartons dans chaque exemplaire.

Les tomes 1, 2, 3 et 8, qui restent à imprimer n’avanceront pas moins, et les tomes 2 et 3 seroient finis dans peu; ils le seroient même déjà sans d’autres occupations survenues.

Vous voyez, Monsieur, par l’exposé ci-dessus que vous ne devez point être du tout en peine pour ce qui regarde les cartons pour l’arrangement desquels je prend un soin tout particulier, puisque cela vous touche si près.

Comme maintenant cet ouvrage tire peu à peu à sa fin, je me trouve avoir besoin des éclaircissemens, à fin de pouvoir prendre mes arrangemens en conséquence quand le tout sera fini d’imprimer.

On tire, comme vous savez, 2000 copies de votre ouvrage, dont, suivant ce qu’on m’a dit, 1500 copies doivent être pour vous et 500 pour le compte de l’Imprimerie Royale. Vous souhaitez que le nombre de vos exemplaires soit expédié à Genève, expéditions immenses, attendu que toutes les balles doivent être petites et du poids nécessaire pour aller au dos de mulet; travail également rude pour les emballages, dont le tout tombera sur moi, n’ayant pas ici les mêmes facilités des emballeurs comme en France; la quantité des cordats qui doivent servir pour les emballages; en fin les fraix des transports, devenant des objets de la dernière conséquence, j’ignore également qui les supportera?

Tout cela, Monsieur, mérite que je sois absolument instruit à fin de pouvoir prendre mes justes mesures à tems et pour ne rien négliger qui put aboutir à l’entière satisfaction d’un chacun.

Son Excellence Monsieur le Ministre De Llano, n’étant pas au fait de tout cela, à moins que Monsieur le Marquis de Felino ne lui ait laissé des instructions à cet égard, je n’ose pas, dans un tems où il est accablé d’affaires, l’en détourner pour m’en informer, et préfère par cette raison m’adresser à vous, pour savoir qu’elles peuvent être vos intentions, tant pour les diverses expéditions que pour le débit de vos exemplaires.

Si comme j’ai lieu de croire, Genève doit servir pour l’entrepôt de vos exemplaires, il me semble que pour éviter bien de fraix inutiles Parme pourra l’être également. Dans ce cas celui qui seroit chargé de votre part pour le débit de cette édition trouveroit beaucoup plus de facilités en convenant avec moi. Nous pourrions vendre avec des forces réunies toute l’édition après en avoir fixé le prix tant pour le libraire que pour le particulier. Nous nous en tiendrions compte mutuellement tous les 6 mois et jusqu’à l’entière consommation, dont le profit de 3/4 seroit pour vous et 1/4 de profit pour le compte de l’Imprimerie Royale. Je suis très persuadé qu’un tel arrangement entre le libraire de votre part et moi de l’Imprimerie Royale feroit le plus bel effet du monde; nous éviterions bien de fraix inutiles, parce que, étant ici près de differens ports de mer, cette facilité nous feroit gagner beaucoup des fraix de voiture et d’autres pour le nombre d’exemplaires que nous enverrions en Espagne, en Angleterre, en Hollande, et dans d’autres pays maritimes. Nous parerions à bien des inconveniens qui malheuresement ne se glissent que trop dans les affaires de librairie par rapport aux contrefaçons.

Si le plan que je viens d’avoir l’honneur de vous donner ci-dessus peut être un motif tant pour votre propre intérêt que pour l’avantage de l’Imprimerie Royale, vous m’obligérez de m’en dire votre sentiment, et dès votre réponse reçue j’en ferai part à Son Excellence Monsieur le Ministre à fin de le faire parvenir à son entière exécution.

J’ai l’honneur d’être, etc, etc.

Note al testo

Dati documentali e bibliografici

  • Ubicazione

    Parma, Biblioteca Palatina, Mss. Parmense 1291, s. f.

  • Descrizione

    Fascicolo di 10 fogli, consistente in un dossier relativo all’edizione del Cours di Condillac.

  • Edizione

    Pedro M. Cátedra

  • Bibliografia specifica

    Cátedra 2013d, 213-222.

    Altra bibliografia citata Condillac 1782;
  • Citazione
    Lettera da Hans Georg Handwerk a Étienne Bonnot de Condillac del 1772-01-13, ed. Pedro M. Cátedra, nella Biblioteca Bodoni [<http://522979.jduqw4qv.asia/it/lettera/1772-01-13-handwerk-condillac> Richiesta: 01/dic/2024].
    Cita questo documento

Note

Condillac risponderà a questa lettera con la sua del 26 gennaio 1772.

Scannerizzazioni degli originali