1772 01 26 CONDILLAC HANDWERK

26 de enero de 1772.

De Étienne Bonot de Condillac [Paris] a Hans Georg Handwerk [Parma].

Condillac contesta a una carta anterior del Ecónomo de la Stamperia Reale mostrando su acuerdo con lo expuesto en ella con respecto a la comercialización de su obra.

Réponse de Monsieur l’Abbé de Condillac à la lettre précédente. Paris, le 26 janvier 1772.

Je vous suis bien obligé, Monsieur, de tous les détails où vous entrez au sujet de l’édition de mon ouvrage. Monsieur le Marquis de Felino, en partant de Parme, m’avoit mandé de m’adresser à vous comme à un homme honnête et éclairé. La lettre par laquelle vous me prévenez me confirme dans l’opinion qu’il a de vous, et je vous donne ma confiance comme Monsieur de Felino vous a donné son estime.

Mon premier projet étoit de faire passer une partie de mes exemplaires à Genève et l’autre aux Deuxponts, jugeant que les cinqcens qui devoient rester pour les frais d’impression se vendroient en Italie, en Espagne, etc. Mais d’après les informations que j’ai prises, je vois que le fraix de transport deviendroient bien considérables. J’accepte, donc, l’offre que vous me faites, et je crois qu’il est plus à propos que mon libraire se concerte avec vous. Voici en général mes intentions.

Je ne me propose point de faire entrer en France des ballots de mon ouvrage, à cause des gros droits qu’il faut payer, mais je voudrois que mon ouvrage fut tout à la fois en vente en Italie, en Espagne, en Angleterre, en Hollande et en Alemagne. Je crois cette précaution nécessaire pour éviter les contrefaçons. Il faudroit, donc, avant de le mettre en vente à Parme, faire partir des ballots pour tous ces pays. Je ne vois que la mer pour éviter des fraix, mais le transport en sera plus lent. Mandez-moi les mesures que vous jugez devoir prendre; quand je les saurai, je donnerai en conséquence mes ordres aux libraires que je mettrai en correspondence avec vous.

Je suis, etc., etc.